La 2x2 voies Granville-Avranches (enfin, Ponts)
Le journal La Manche libre nous a
offert dans son édition du 1er juillet un article au
titre évocateur « La Granville-Avranches se fera ! »
assorti d’une photo montrant la mine réjouie de l’un des
frondeurs Granvillais, Jean-Marc Julienne.
Il affirme «le contournement de
Sartilly a été réalisé, celui de Marcey-les-Grèves est en
construction et toutes les acquisitions ont été faites. Il reste
maintenant à trouver des compensations foncières avec le monde
agricole afin de les pénaliser le moins possible ».
On ne peut que s’interroger sur de
tels propos :
D’abord, les acquisitions foncières
réalisées avant que la compensation n'ait été réalisée ?
Il faut être vraiment naïf pour signer dans de telles conditions.
Ensuite, le brillant frondeur déclare :
« il faut trouver des compensations foncières ».
Bien, mais où ?
Les terres agricoles ne sont pas
extensibles ! Ce sont des centaines d’hectares de terres
agricoles (souvent des prairies) englouties par cette infrastructure
routière.
Il faut le savoir : la compensation en
surface est IMPOSSIBLE, sauf à déshabiller Pierre pour habiller Paul,
selon le diction populaire.
Ces terres agricoles sont donc perdues
à jamais.
Quand un projet de ce type mûrit dans
la tête des élus, il doit toujours être assorti d’une
alternative.
Dans le présent cas, elle était
connue : il s’agissait d’effectuer sur le tracé actuel des zones
longues de doublement pour les véhicules lents.
Déjà, la déviation de Sartilly a
coûté cher en perte de terres, mais aussi de prairies de linéaires
de haies bocagères ; quant à celle de Marcey-les-Grèves, c’est un
gouffre énorme en perte d’espace agricole.
Enfin, puisque rien ne semble freiner
l’ardeur des destructeurs du foncier agricole (et alimentaire), il
serait bien que des mesures draconiennes de circulation soient prises,
notamment quant à la circulation des cars et surtout des camions,
afin qu’ils empruntent OBLIGATOIREMENT ce nouveau réseau, et non
plus les routes secondaires départementales, à commencer par l’axe
Avranches-La Haye-Pesnel-Gavray, qui provoque une situation de
dangerosité énorme dans le bourg de La Haye-Pesnel.
Le développement des circuits courts !
Dans la même édition du journal, on
apprend que le conseil communautaire de Granville Terre et Mer
envisage de « dynamiser les circuits courts » ! Que
voilà une idée qu’elle est bonne, aurait dit le regretté Coluche.
Et pour ce faire de diligenter une
étude au coût approximatif de 30 000 €.
Là, par contre, on peut légitimement se
poser des questions, la première étant de déléguer cette étude à
un cabinet privé, alors que ce pourrait être une mission de la
communauté de communes à un prix moindre, les économies étant
reversées à la mise en place de l’approvisionnement en circuits
courts.
Diantre, la plupart des producteurs
sont connus, notamment en bio, pour, autant que faire se peut, éviter
de donner à consommer des produits traités (carottes de Créances
pourtant en AOP). Il y va de la santé des gens.
Il suffirait au conseil
communautaire de contacter la Confédération paysanne de la Manche
et le Gab (Groupement des agriculteurs biologiques).
Une remarque intéressante a été
effectuée par le maire de la Lucerne d’Outremer, celle de privilégier dans un premier temps l’alimentation en circuits courts et bio pour l’ensemble de la restauration collective, y compris
bien sûr les cantines !
Cela peut donner des idées aux élus,
nombre d’exemples existent déjà, comme à La
Bouguenais, en Loire-Atlantique [NDLR : liste PS-PC-Verts], à Barjac, dans le Gard [NDLR : PCF-Front de gauche] et à Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes [NDLR : EELV], où la mairie a acquis des terres, embauché un
maraîcher, qui cultive en bio pour fournir des légumes, destinés à
confectionner les 1300 repas journaliers de la commune.
Les élus doivent être soutenus dans
cette démarche locale, où des commencements
d’approvisionnement en bio et circuits courts ont été lancés et
doivent se développer, en totalité en bio et pour l’ensemble de
la restauration collective municipale.
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